jeudi 11 juin 2009

6 + 6 = 12


Lundi 8 juin 2009 * La Sala Rossa

Concert intime pour commencer la semaine. Deux musiciens. Un instrument et ses multiples possibilités d'expression: la guitare.
Harris Newman la joue acoustique. Des motifs riches, dont la répétition guide vers l'introspection. Les pièces de ses excellents albums Accidents with Nature and Each Other et Decorated frappent par l'éloquence de leurs mélodies: une denrée rare dans un genre où trop souvent la virtuosité sert à voiler l'absence d'idées. Le Montréalais semblait un peu nerveux. Son pied tremblait, sa voix était timide. Mais son instrument, lui, parlait avec éloquence.

Le musicien belge
Ignatz travaille à la confection d'un très étrange mélange musical. La recette n'est pas encore parfaite. Les choses s'embrouillent. Mais l'objectif entrevu est fascinant: une sorte de version extrêmement lo-fi des Inventions for Electric Guitar de Manuel Göttsching, un blues cosmique aux intonations vaguement shoegaze, un folk de balcon pour l'ère électrique. Ça s'étirait parfois un peu. Mais quand c'était bon, c'était bon.

Suite aux deux performances solos, les musiciens se sont associés. Moment magique. Union amplifiant les forces de l'un et de l'autre. Le dialogue produisait de nouvelles avenues, les éléments disparates trouvaient un sens fort dans leur juxtaposition. On assiste à une naissance lors d'un bon concert. Celui-là était en santé.

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