lundi 22 juin 2009

Maison


Instant Coffee avec Lisle Ellis, Martin Schmidt, Jason Willet + Lisle Ellis Quartet avec Diane Labrosse, Pierre Tanguay et John Heward
Sala Rossa, 21 juin 2009


Instant Coffee. Un intriguant nouveau projet pour un homme qui n'est jamais tombé dans le confort que sa réputation d'excellent sideman aurait pu lui offrir. On le retrouve ainsi aux frontières du free, là où l'expérimentation électronique prend le dessus. Et comme tout bon vétéran, Ellis sait comment bien s'entourer. Bien sûr, on pense à
Martin Schmidt, du duo San Franciscain Matmos, qui n'a pas peur d'utiliser tout objet possédant une masse physique pour amorcer un rythme intriguant. Mais, c'est avec surprise, Jason Willet, ex-Half Japanese, qui vole la vedette avec une capacité indéchiffrable à produire des sons d'un abasourdissement des plus pertinent. Quoi que vol, il n'y avait pas. Un grand musicien comme Ellis, sait quand et comment laisser la place à ses paires afin de construire une oeuvre plus cohérente et plus efficace.

L'idée de placer le public en cercle autour du trio - formant un triangle central -permettait un jeu sonore intéressant, particulièrement soutenu par l'aide d'une amplification circulaire venant surprendre le spectateur par l'arrière. Le tout, accompagné d'une projection vidéo plus abstraite que complémentaire, laissait donc place à l'intimisme d'un impromptu nouveau-genre pour le vieux routier de la contrebasse.

Ensuite débarque le mystère du Quartet avec Labrosse, Tanguay et Heward qui viendra s'insérer dans la mêlée pour éventuellement prendre la relève. Un peu plus improvisé, et d'un registre moins complexe, l'ensemble aurait gagné à débuter la performance plutôt qu'à la cloire. Toutefois, la direction sonore s'intégrait parfaitement dans le fil conducteur d'une soirée qui se voulait une célébration d'un pionnier représentant exactement les valeurs du festival l'ayant invité.

instant coffee

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