mercredi 3 juin 2009

Sélections altérées pour un Suoniste averti.

Vous êtes fringants. Vous avez l'enthousiasme, l'énergie, le temps et des économies accumulées pour survivre à tout un mois de concerts. Mais face à une programmation telle que celle du Suoni, même le plus chevronné des mélomanes peut demeurer perplexe. All revved up with nowhere to go? Ne craignez rien! Voici quelques recommandations...

TV on the Radio + Dirty Projectors
Mercredi 3 juin * Métropolis

Un choix évident, même s'il s'avère somme toute peu représentatif de la programmation du festival dans l'ensemble. Parce que la pop c'est bien, de temps en temps; et que dans le genre pop on fait difficilement mieux que TV on the Radio par les temps qui courent. Et aussi parce qu'en concert, la formation a l'habitude de livrer la marchandise. On aime la marchandise, surtout lorsqu'elle est livrée.


Paul Metzger + Elaine Evans + Electric Kesdjan Ensemble
Vendredi 5 juin * Centro Gallego

Certes, Pas Chic Chic joue le même soir; et Pas Chic Chic ne joue pas souvent souvent. Mais Paul Metzger et son banjo sont en ville ce vendredi, et force est d'admettre que personne ne joue du banjo comme Paul Metzger. Amateurs de bluegrass progressif, restez chez vous jusqu'au prochain concert de Bela Fleck! Le plus américain des instruments a été faire un tour en Inde; et le psychédélisme rustique a été réinventé pendant le voyage. Avec, en prime, l'Electric Kesdjan Ensemble de Khyro - ex-Atach Tatuq et actuel Héliodrome. Alors on se reprendra pour Pas Chic Chic...

Isis + Pelican + Tombs Samedi
6 juin * Le National

Le dernier Pelican, City of Echoes, m'avait franchement déçu; mais, si la formation de Chicago se concentre sur le matériel de l'excellent The Fire In Our Throats Will Beckon the Thaw de 2005, les amateurs de métal pourront danser en compagnie des amateurs de post-rock. Et par danser je veux réellement dire: s'unir dans la communion spirituelle du headbang lent mais convaincu. Lourd mais atmosphérique, comme on aime 'les choses'. Ah oui. Et ensuite: Isis. 'Nuff said.

Ignatz + Harris Newman
Lundi 8 juin * Sala Rossa

Une trop rare performance du guitariste montréalais Harris Newman, qui semble trop occupé à 'masteriser' 80% des disques enregistrés en ville pour monter sur scène aussi souvent qu'on le voudrait... Newman se distingue des multiples disciples de John Fahey par son jeu plus atmosphérique que purement technique. Il sera en première partie d'Ignatz - un one-man band donnant dans le kraut-garage-blues psychédélique. Appelation non-contrôlée.


Michael Gira + James Blackshaw + Greg Davis & Chris Weisman
Jeudi 11 juin * Sala Rossa

James Blackshaw. Un autre guitariste acoustique solo, paresseusement comparé à Fahey et à l'école Takoma. Les amateurs du genre le savent déjà: Blackshaw est un véritable virtuose de la douze cordes. Les autres le découvriront jeudi, en allant voir le légendaire Michael Gira. Le Michael Gira de la formation culte Swans. Le Michael Gira qui a 'découvert' Devendra Banhart et Akron/Family. Le Phil Spector de l'ère post-apocalyptique. À Montréal. Pour toi.

Tim Hecker + Jonathan Parant + Edgar Olivier Charles
Vendredi 12 juin * Sala Rossa

Soyons franc. Une performance 'live' de Tim Hecker, c'est un bonhomme sympathique qui ouvre son laptop, regarde son écran durant un bout de temps, ferme son laptop et dit bonsoir gentiment. Visuellement, c'est peu excitant. Mais un concert de Tim Hecker, c'est aussi le moment propice pour écouter sa musique au volume approprié: c'est-à-dire délicieusement trop fort, pour que ses murs de son savamment travaillés aient l'impact voulu. Trop souvent relégués au rôle de musique atmosphérique, ses océans statiques pourront enfin surplomber la salle. Jonathan Parant, de Feu Thérèse et de Fly Pan Am, assure la première partie. Une soirée à écouter les yeux fermés...


Tom Carter + Steve Gunn + Shawn McMillen Dimanche
14 juin * Divan Orange

Un dimanche soir en compagnie d'un pilier de la scène psychédélique underground, c'est mieux qu'un dimanche soir passé à manger des Cheetos en jouant à Duck Hunt. Seul. En pleurant. Vraiment mieux, en fait. Tom Carter, de la formation Charalambides, conjure le meilleur du rock psychédélique et de l'acid folk avec sa six cordes ensorcelante. Il pourrait 'bender' la même note pendant deux heures. Je serais satisfait...

Voilà pour les onze premiers jours du festival. Suite à venir, sur la même bat-chaîne. Pour la bat-heure, on s'en reparle...

Alexandre, des États Altérés, qui vous dit:


Fin de la communication.


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